C’est donc à partir de la fin de l’été que les cambriolages ont augmenté de façon considérable, contribuant à accroitre le sentiment d’insécurité chez nos concitoyens et à provoquer leur exaspération. D’octobre à décembre, les services de police et de gendarmerie ont noté jusqu’à 23 faits commis par mois dans les résidences principales. Sur l’année, 211 cambriolages ont été recensés sur la commune.
Cette situation, a conduit la municipalité à réagir rapidement en réorganisant le service de la police municipale :
-Le recrutement de deux policiers municipaux,
-Le recrutement de trois Agents de Surveillance de la Voie Publique, (ASVP).
Dorénavant, huit policiers n’ont plus que pour mission de veiller à la tranquillité et à la sécurité des moissagais, alors que les ASVP se chargent des missions administratives et du contrôle des écrans des 11 caméras de surveillance, placées essentiellement en centre-ville.
Cette réactivité a permis de renforcer le dispositif municipal de prévention et de lutte contre l’insécurité avec une équipe constituée de 13 agents, tous secteurs confondus.
Complémentairement, cette réorganisation sera prolongée cette année par l’engagement d’un projet pour le développement du système de vidéo-surveillance sur le centre-ville et les secteurs sensibles. Une étude technique et financière préalable va définir un programme cohérent et performant qui bénéficiera du financement de l’Etat.
Un constat troublant :
Sur Moissac, cette délinquance est caractérisée par des mineurs, habitants l’agglomération, souvent quasiment identifié, certains âgés d’à peine 13 ans, qui n’hésitent pas à réaliser des cambriolages, parfois plusieurs dans une même journée, à la recherche de petits objets, facile à revendre. Des mineurs délinquants souvent multirécidivistes. Un constat d’autant plus navrant pour les gendarmes qui ont beaucoup de difficultés à endiguer ce phénomène en raison d’un vide juridique, ce qui évidemment pose un vrai problème.
En effet, l’arsenal répressif de la justice en France à l’égard d’un mineur, surtout très jeune, est quasiment nul. Ces mineurs n’étant pas soumis au régime de la garde à vue, les enquêteurs ont bien du mal à obtenir des aveux qui permettraient leur inculpation. Bien souvent, ces jeunes sont entendus librement puis relâchés, faute de preuves et d’encadrement juridique.
Disons-le clairement : les parents sont responsables de leurs enfants et de leur éducation. Ils ne peuvent pas s’en remettre constamment à la collectivité, à l’état ou à l’école. Mais il faut aussi rappeler que la sécurité est une des fonctions régaliennes de l’Etat. Il lui appartient aussi d’empêcher ces jeunes délinquants de nuire.
Des premiers résultats encourageants :
La vigilance, les efforts fournis et les renforts de la fin d’année dernière semblent donner quelques résultats satisfaisant en ce début d’année, puisque pendant la période des fêtes, du 29 décembre au 6 janvier, « seulement » 3 cambriolages ont été enregistrés sur Moissac et une seule tentative de cambriolage sur la semaine du 7 au 12 janvier.
Pour autant, il ne faut pas baisser la garde. Le Maire et le Conseil Municipal ont demandé le retour des effectifs de gendarmes supplémentaires obtenus en fin d’année dernière, jusqu’à ce qu’une baisse significative des cambriolages soit enregistrée. Du coup, les patrouilles de la Communauté de Brigade de Moissac bénéficient du concours des militaires du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la gendarmerie de la brigade motorisée de Castelsarrasin, du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie de Golfech, de gendarmes réservistes et de militaires enquêteurs en civil.
A ce titre, Jean-Paul Nunzi a sollicité les services pour être informé semaine après semaine de l’évolution de la situation, afin de convenir de toute décisions d’urgence à prendre.