En ce 8 juin 2023, la ville de Moissac rendait hommage aux morts pour la France en Indochine.
Retrouvez le discours prononcé par Monsieur le maire, Romain Lopez :
Monsieur le Sous-préfet,
Monsieur le Représentant du Chef de corps du 31ème RG,
Monsieur le Délégué militaire départemental adjoint,
Madame la Directrice de l’Office National des Anciens Combattants de Tarn et Garonne,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs,
1946, seulement quelques mois de répit pour les troupes françaises qui doivent, de nouveau, faire face à un autre totalitarisme : cette fois-ci, l’ennemi c’est Staline accompagné de ses affidés chinois et Vietminh. Le tyran rouge a lancé un de ses satellites à l’assaut de l’empire français pour intégrer le Vietnam dans sa constellation et faire main basse sur le Pacifique. Sortie d’un demi-siècle d’effroyables épreuves, la France est de nouveau malmenée par une infame idéologie matérialiste, criminelle et totalisante. Ayant chassé le général de Gaulle du pouvoir, les collabos de Moscou ne parviennent toutefois pas à embrigader le peuple français, résolument allergique aux totalitarismes. Ainsi, l’URSS s’attaque à notre Nation hors de son territoire métropolitain. En effet, ce phare hexagonal qui éclaire le monde par ses philosophies classique et humaniste, dont la géographie et l’histoire l’ont placé en proue de l’Europe, est insupportable à la vue de ces antihumanistes pour lesquels le Manifeste du parti communiste est une nouvelle bible, le dialecte de Marx leur nouvel opium. Ainsi, le Vietmin entre en guerre contre une Nation qui, usée physiquement et moralement par deux conflits mondiaux en seulement un demi-siècle, déroutée des certitudes qui forgeaient son caractère intrépide, ne pouvait que fatalement connaitre l’échec. Toutefois, comme lors de chaque péril, s’est exprimé durant ces neuf années de conflits l’héroïsme français pour lequel le mot renoncement est synonyme de trahison. L’armée de l’ombre, qui a participé quelques années plus tôt à la libération du territoire national, entrait de nouveau dans la lumière pour affronter un obscur géant assoiffé de sang. Ses héros, à l’image du général de Lattre de Tassigny, s’engageaient avec l’esprit du missionnaire. Plus qu’un conflit territorial classique, la guerre d’Indochine était une croisade face à la barbarie communiste ; une croisade dont la foi en l’universelle France a transcendé ces paras, ces légionnaires qui, malgré une nette infériorité numérique, ont réalisé tant d’exploits sur des terres hostiles qu’ils connaissaient si mal. En cela, ils sont les dignes héritiers de la Furia Francese, cette élite de notre peuple qui préfère mourir le drapeau national sur le cœur en criant « Vive la France » que de capituler dans la honte pour la gloriole de l’étranger.
L’Union française, sacrifiée par ses alliés étatsuniens, pilonnée par l’hydre communiste, évanescente aux yeux d’un peuple français préoccupé de retrouver confort et insouciance, disparaitra quelques années plus tard pour ne laisser au monde que trois alternatives : le communisme, le libéralisme ou l’islamisme.
Il y a des défaites territoriales mais il y a des victoires morales : dans cette guerre, la victoire morale était française. De cette victoire, nous en honorons les 47 000 héros morts si loin de leur mère Patrie pour que vive l’universelle France, parmi lesquels les morts du 31ème Bataillon de Marche du Génie, sans oublier les 28 000 autochtones. Nous devons les enseigner à notre jeunesse qui, biberonnée à la culture hybride étatsunienne, éduquée aux théories de la déconstruction ou happée par les communautarismes, identifie ses héros dans les fictions de Netflix ou à travers des personnages de cultures exogènes qui se sont distingués contre la France.
Non, nous n’avons pas à rougir de notre histoire, nous devons célébrer auprès des jeunes nos éclatantes victoires, qu’elles furent royales, impériales ou républicaines, nous devons rappeler l’œuvre positive de la plus Grande France, qu’elle fut spirituelle, philosophique ou matérielle. Nous n’avons pas à rougir de cette défaite indochinoise : nos soldats sont tombés avec bravoure pour porter au plus haut la plus belle des conceptions : la France.
Le déshonneur, ce ne sont pas ces paras, ces soldats qui l’ont sur eux ; eux sont au paradis, avec les grands hommes morts pour la dignité humaine. En revanche, le déshonneur s’abattrait sur nos générations d’aujourd’hui et de demain si nous cessions de perpétuer leur mémoire : le déshonneur s’abattrait sur nous si nos œuvres politiques avaient pour résultante l’ensevelissement de la plus belle des œuvres, l’œuvre française pour laquelle ils donnèrent leur vie.
Vivent nos paras et nos légionnaires, vive la mémoire de la plus Grande France, Vive notre civilisation, Vive la France !
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