Ce matin, Romain Lopez (maire de Moissac) et Bernard Cassagnet (délégué régional de la Fondation du Patrimoine) ont signé la convention permettant de lancer l’appel aux dons pour la restauration de l’édifice.
Le projet : restaurer l’ancien palais de justice de Moissac afin de pouvoir lui donner de nouvelles fonctions
A ce jour, le mauvais état de la toiture en schiste provoque des infiltrations d’eau importantes et l’intrusion de volatiles, ainsi les couvertures et charpentes nécessitent une réfection totale. Le programme de travaux concerne également l’intérieur du bâtiment, les planchers des niveaux supérieurs sont très instables et présentent en de multiples endroits des affaissements. De plus, la plupart des murs, plafonds, et sols sont très dégradés et menacent un effondrement.
Il a été mis en lumière la présence d’amiante sur le site, de ce fait, il devient urgent de réaliser un traitement de désamiantage. L’ensemble appelle à une restauration d’envergure.
Le lieu et son histoire : un édifice marquant l’histoire de la ville de Moissac depuis sa création au XVIIIe siècle
Construit entre 1864 et 1866 sur les nouveaux boulevards qui entourent le cœur de la ville de Moissac, le palais de justice a été conçu par Théodore Olivier. Cet architecte a été notamment choisi par Viollet-le-Duc pour participer à la restauration de l’abbatiale de Moissac.
Doté d’une façade néo-classique et basé sur un plan régulier construit autour de la salle d’audience, le palais a pour fonction de renvoyer l’image de la justice. Il comprend un escalier monumental spectaculaire, dominé par un fronton triangulaire sculpté de plusieurs niveaux de corniches et bandeaux, intégrant une horloge et l’inscription « Palais de Justice ». La façade comporte également quatre paires de pilastres et une paire de colonnes cannelées surmontée de chapiteaux ioniques. Le tribunal n’est plus en fonction depuis 2002 et a accueilli quelques visiteurs avant d’être définitivement fermé au public en 2007.
La mobilisation : restaurer cet établissement public important
Une étude a été lancée dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain. Plusieurs hypothèses ont été posées, de l’équipement public à des utilisations commerciales, sans qu’un investisseur ne se manifeste. Le tribunal se trouve dans une zone bleue du plan de prévention des risques d’inondations, ce qui permet d’envisager un projet d’hébergement. Cet édifice remarquable est situé sur un emplacement stratégique dans la ville, à 400 m de l’abbaye, classée au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle, qui reçoit 70 000 visiteurs par an, proche des berges du Tarn et d’un parking de 280 places.
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