Ce projet modificatif a été entrepris par le cabinet d’architecte- maître d’œuvre-, dans le cadre d’un groupe de travail constitué par les techniciens et responsables des services d’état de la Conservation Régionale des Monuments Historiques et de l’Architecture, du Service Régional de l’Archéologie et du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine. Les objectifs et leurs réponses architecturales ont été discutés et adaptées lors de trois réunions, les 13 juin, 18 octobre et 18 décembre 2013, et ont fait l’objet d’un consensus commun.
Le projet modificatif aboutit ainsi à la mise en place d’un « jardin archéologique ». Cette solution s’avère la plus respectueuse de l’impératif de protection des vestiges en préservant le maximum d’informations pour une recherche archéologique ultérieure.
Ce « jardin archéologique » consiste à mettre en valeur les vestiges des murs en élévation et de figurer aux sols, les fondations de l’ensemble de la chapelle (nef et chevet), au moyen de dalles de pierre. Les travaux de maçonneries nécessaires aux fondements de constructions, (parties particulièrement fragiles), seront à nouveau protégés par des tissus en matériaux synthétiques et recouverts de cinquante centimètres de sable et de terre engazonnée. Des talus végétalisés et des murets bas viendront encadrer et délimiter le site.
Cette mise en valeur sera renforcée sur place, par un panneau historié expliquant les origines et l’importance de cette chapelle. Les objets archéologiques collectés lors des fouilles ont été récupérés et seront portés à l’inventaire des collections du patrimoine moissagais labélisées « Musée de France », et seront donc présentés au public lors des expositions muséographiques du site abbatial.
Cette seconde phase de travaux va donc reprendre mi-février prochain, conformément aux préconisations des services de l’Etat. Elle devrait s’échelonner sur une durée approximative de trois mois. Elle s’étendra autour de la zone du jardin archéologique du Patus et verra la réalisation de travaux de terrassement et d’embellissement du site, rendu définitivement au public.