Réunissant spécialistes et responsables français de l’arboriculture, le congrès national annuel des producteurs de fruits, organisé à Moissac les 24 et 25 janvier, s’est intéressé aux enjeux du changement climatique, au bio et aux nouveaux modes de commercialisation.
Producteurs, responsables de coopératives, techniciens, ouvriers, commerciaux de la filière fruits : près de 125 personnes ont assisté aux journées de travaux, organisées au Hall de Paris, décoré pour l’occasion par les élèves de l’établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole de Montauban et Moissac. Le mercredi soir, le repas de gala a réuni 270 convives. Les hôtels ont donc affiché complet pour ces deux jours de congrès.
L’impact du changement climatique dans l’arboriculture Le réchauffement climatique est aujourd’hui clairement engagé et avéré. En 2018, les évènements climatiques ont été conséquents dans le Tarn et Garonne : des pluies en trombe, des tempêtes, de la grêle et de très fortes chaleurs en septembre… Les producteurs de prunes, pommes et chasselas ont particulièrement souffert du gel et de la pluie alors que l’arrière-saison s’est révélée favorable pour les producteurs de melons. Si les arboriculteurs s’équipent désormais de filets anti-grêles pour préserver leurs récoltes, la filière doit continuer à trouver des solutions pour assurer les récoltes. Les productions fruitières devront s’adapter aux changements climatiques avérés : les cultures et variétés devenues difficilement rentables laisseront la place à de nouvelles espèces et variétés fruitières plus rustiques, comprenant des spécificités agronomiques et culturales. Il est toutefois difficile de tirer des conclusions et d’apporter des solutions aux producteurs. Néanmoins le président de la FNPF, Luc Barbier a précisé qu’il fallait « réfléchir à la capacité d’adaptation du métier et à la question de l’eau et de son stockage ».
Les productions bio et les pratiques phytosanitaires ont aussi été abordées.
Enfin, le congrès s’est conclu avec des questions autour des nouveaux modes de commercialisation. Comment va évoluer la commercialisation alimentaire sur internet à travers les GAFA, les quatre géants du web que sont Google, Apple, Facebook, Amazon ? De quoi sera fait le e-commerce alimentaire ? Comment va-t-il s’organiser ? C’est un fait : les grandes et moyennes surfaces commerciales se rapprochent aujourd’hui des GAFA pour vendre leurs produits en ligne. Il est bien constaté que le consommateur semble séduit par ces nouvelles pratiques de consommation mais les magasins physiques n’ont pas encore dit leur dernier mot…