Histoire des quartiers

Quartier Saint-Benoît

Sur la rive gauche du Tarn, ce quartier a très longtemps été isolé du reste de la ville, en raison des vicissitudes qu’ont connues les ponts successifs sur le Tarn. De l’époque gallo-romaine au 19° siècle ils se sont écroulés faute d’entretien, ont été brûlés à l’occasion des conflits armés ou ont été emporté par les crues du fleuve.

Le Tarn n’était donc pas facile à franchir, ce qui a amené les habitants de Saint-Benoît à prendre leur autonomie. D’où la construction d’une autre église dans les années 1820, grâce aux dons des habitants les plus aisés du quartier.

La construction du pont Napoléon, promis par l’empereur débuta en 1808 et s’acheva en 1826. Elle mit fin à l’isolement du quartier, mais les habitants continuèrent à se considérer au moins autant comme des citoyens de Saint-Benoît que des citoyens de Moissac.

 

 

Quartier du Sarlac

Ce nouveau quartier s’est développé dans les années 1960-1970, en gagnant sur des terrains agricoles protégés des crues du Tarn par la digue constituée par la ligne de chemin de fer Toulouse-Bordeaux.

Organisé autour d’un noyau de HLM, il est constitué d’ensembles de villas individuelles et de maisons édifiées par les coopératives de propriétaires. Tout cela lui donne un aspect de cité-jardin.

Le quartier a longtemps été le poumon industriel de la ville avec l’ancienne usine Targa, aujourd’hui établissement Zieter. La première coopérative agricole de Moissac, la Stanor est également installée dans ce quartier.

Le Sarlac est aussi le centre sportif de la ville avec le stade Jo Carabignac et ses terrains de rugby, de football ainsi que ses équipements dédiés au tennis et à l’athlétisme.

 

Place des Récollets

Elle tire son nom de l’ancien couvent des Recollets, une branche de l’ordre des Franciscains, consacrée aux pauvres, établi en ce lieu de 1507 à la Révolution Française.

Le convent démoli en 1804, devint la Place Nationale en 1880. On y bâtit une grande halle (1854), à l’intérieur de laquelle on intégra en 1892 un théâtre à l’italienne ou furent jouées de multiples opérettes. L’actuel marché couvert fut érigé en 1891.

La place accueillit pendant longtemps le marché au chasselas, avant qu’il ne soit transféré dans le Hall de Paris, inauguré en 1932.

 

Quartier Sainte-Blanche

Organisé autour de la place Sainte-Blanche, autrefois marché au bétail, aujourd’hui aménagé en jardin public.

Le quartier a été entièrement reconstruit à la suite des inondations de mars 1930, qui causèrent d’énormes dégâts matériels en abattant la majeure partie des maisons.

De nombreux édifices témoignent de l’architecture « Modern style », caractéristique des années 1930.

 

Les bords du Tarn

Le Tarn a fait le malheur de Moissac à travers les multiples inondations qu’il a provoquées au cours des siècles. Mais il a aussi été à l’origine de son essor et de sa prospérité jusqu’au 18° siècle en alimentant des moulins et grâce à son port fluvial qui embarquait les marchandises vers Bordeaux.

Les promenades actuelles de Montebello et du Moulin étaient des lieux très vivants avec leurs nautoniers, leurs pipiers (fabricants de barriques (pipes) pour la farine ou le vin, ses canotiers, ses pêcheurs de sable ou d’aloses et ses lavandières. C’était aussi le lieu de grandes fêtes sous les grands ormeaux sacrifiés en 1956 pour cause de maladie et remplacés par les platanes actuels.

Dans les années 1930, s’y dessina la station uvale, autour de l’hôtel du Moulin et de l’Uvarium, avec son kiosque d’architecture très « art moderne ».