De nombreux moissagais se sont réunis vendredi matin autour du monument aux morts pour la commémoration du 11 novembre 1918. Depuis 2014, le centenaire de la Grande Guerre est célébré, ce qui donne à l’évènement une dimension particulière.
Instituée par la loi du 24 octobre 1922 « journée nationale pour la commémoration de la victoire et de la paix », la journée du 11 novembre célébrant l’Armistice de la Première Guerre mondiale est commémorée cette année pour la 98eme fois. Par élargissement et depuis le 28 février 2012, l’ensemble des « morts pour la France » qu’ils soient civils ou militaires, ayant péri pendant la Grande Guerre ou plus récemment en opérations extérieures sont également reconnus lors de cette commémoration.
Signé le 11 novembre 1918 près de Rethondes, l’Armistice mit un terme à la Première Guerre mondiale, dont le bilan humain du conflit s’élève à 9,5 millions de morts ou disparus dont 1,4 million de Français, 2 millions d’Allemands et 1,8 million de Russes (environ 300 000 « gueules cassées » ont été recensées en Europe dont 15 000 en France).
Malgré l’étendue des destructions, le soulagement fut immense. Le 11 novembre 1920, la dépouille d’un Soldat Inconnu fut inhumée sous l’Arc de Triomphe à Paris où la flamme est ravivée tous les soirs par le Comité de la flamme et des représentants d’associations.
A Moissac, les premiers hommages ont été rendus au carré militaire du cimetière de la Dérocade, où subsistent 18 tombes qui abritent les dépouilles des soldats.
Le cortège des officiels s’est ensuite recueilli devant le monument aux morts de la guerre de 1870.
Face au monument aux morts réalisé par André Abbal, les Moissagais venus en grand nombre, les représentants et les membres des associations des anciens combattants se sont rassemblés autour des militaires, des enfants des écoles et des porte-drapeaux.
Parmi les autorités civiles et militaires, étaient présents Sylvia Pinel, députée du Tarn-et-Garonne, Paquita Bannier-Gauthier, représentant le sous-préfet, Jean-Michel Henryot, vice-président du Conseil départemental et Maire de la ville, Maryse Baulu, adjointe aux affaires sociales et Conseillère départementale, les membres de l’équipe municipale, le 31ème Régiment du Génie de Castelsarrasin et le lieutenant de gendarmerie Yanick Roméro.
Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, avait adressé à toutes les communes un discours qui a été lu par la représentante du sous-préfet, évoquant le soulagement à l’annonce de l’armistice : « au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le « cessez-le-feu », « levez-vous », « au drapeau ». La Marseillaise jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand ».
Faisant écho à cet extrait, les enfants de l’école Pierre Chabrié ont chanté « la Marseillaise » après que les autorités et représentants d’anciens combattants aient déposé les gerbes de fleurs. Malgré le protocole, les petits ont été applaudis par l’assemblée pour leur contribution.
Après la cérémonie et pour clôturer cet Armistice, des élèves de l’ensemble scolaire la Sainte Famille ont proposé des petites scénettes reprenant les grands moments du conflit 14-18. Une représentation qui a permis de remettre dans son contexte les évènements évoqués tout au long de cette commémoration.
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